- Télé-pilote : franck50330
- Date : 31/07/2021
- Type : Patrimoine
- Accessibilité : Accès à pied < 1 000 m.
Proche de PIETRACORBARA
- Plafond de vol : 120 m. max.
- Fiche de vol : Fiche de vol
- Vidéo : Lien Vidéo
- Notes :
L'habitat humain s'est développé dans le Cap en fonction du relief, selon un rapport entre... [+]
L'habitat humain s'est développé dans le Cap en fonction du relief, selon un rapport entre villages et marines très caractéristique. Presque toutes les communes du Cap regroupent leurs hameaux en altitude, autour d'églises et de chapelles souvent riches, tandis qu'elles s'ouvrent sur la mer par une ou deux « marines ». Autrefois, ces ports de pêche minuscules, nichés au fond des criques et le long des plages, étaient menacés des attaques des Barbaresques. Ils étaient donc protégés par une ou plusieurs tours de guet et, en cas d'alerte, dépendaient des chefs-lieux en altitude pour le repli de leur population. Aujourd'hui les marines sont des ports de plaisance et de pêche qui attirent plus de population que leurs chefs-lieux, et sont souvent pris d'assaut par les touristes en été.
En longeant la côte de Bastia à Saint-Florent, on trouve les marines suivantes :
Pietranera et Grigione (commune de San-Martino-di-Lota)
Miomo (Santa-Maria-di-Lota)
Lavasina et Erbalunga (Brando)
Marine de Sisco (Sisco)
Marine de Pietracorbara (Pietracorbara)
Porticciolo (Cagnano)
Santa Severa (Luri)
Marine de Meria (Meria)
Macinaggio (Rogliano)
Barcaggio et Tollare (Ersa)
Marine de Centuri (Centuri)
Mute (Morsiglia)
Scalo (Pino)
Giottani (Barrettali)
Scala et Cannelle (Canari)
Albo (Ogliastro)
Negro (Olmeta-di-Capocorso)
Marine de Farinole (Farinole).
Parmi les dix communes du Cap « historique », seule Olcani n'a aucun accès à la mer ; Nonza, village perché surplombant sa célèbre plage de galets gris, n'a plus de marine.
Par le biais de ses marines, le Cap Corse constitue la région de Corse la plus tournée vers la mer. On y trouve d'ailleurs encore aujourd'hui les deux plus grands ports de pêche de l'île : Centuri et Macinaghju.
Le Cap est également une terre fertile et propice aux cultures variées : vigne, olivier, arbres fruitiers. La culture et le commerce du cédrat, en particulier, constitua pendant très longtemps une importante source de revenus pour les Capcorsins. Aujourd'hui, d'importants vignobles s'étendent sur son versant oriental (AOC « Muscat du Cap Corse » à Pietracorbara et Rogliano) et dans sa partie méridionale (AOC « Patrimonio » à Patrimonio et Barbaggio).
Dans le premier tome de son ouvrage Voyages en Corse, à l'île d'Elbe et en Sardaigne, édité en 1837, Antoine Claude Valery en décrit brièvement les principales richesses : « La culture sociale de la vigne, qui annonce la sécurité, l'aisance et le progrès de la civilisation, n'est pas moins bien entendue au Cap-Corse que sur le continent. L'exportation annuelle des vins s'élève de trois à quatre cent mille francs ; ces vins, chauds, légers, généreux qui se conservent, sont pris et vendus pour des vins d'Espagne. C'est au Cap-Corse seulement qu'on a tenté, et avec succès, la production de la soie, si facile, si naturelle sous ce climat où il ne pleut ni ne tonne au temps du travail des vers. Cette soie, reconnue supérieure à celle même du Piémont, est une des nombreuses sources de richesse et de prospérité négligées dans l’île. »
Le Cap Corse a notamment donné son nom à une boisson inventée en 1872 par Louis-Napoléon Mattei, assemblage de mistelle et de quinquina.