- Télé-pilote : franck50330
- Date : 08/08/2021
- Type : Eau
- Accessibilité : Non précisé
Proche de VILLANOVA
- Plafond de vol : 50 m. max.
- Fiche de vol : Fiche de vol
- Vidéo : Lien Vidéo
- Notes :
L’archipel des Sanguinaires (en corse : Ìsuli Sanguinarii) se compose de quatre îlots de p... [+]
L’archipel des Sanguinaires (en corse : Ìsuli Sanguinarii) se compose de quatre îlots de porphyre d'un rouge sombre à l'entrée du golfe d'Ajaccio. Ils se nomment Mezu Mare (ou Grande Sanguinaire), des Cormorans (ou Isolotto), Cala d'Alga (30 m) et Porri (31 m de haut). Il faut y ajouter le rocher nu U Sbiru, situé entre l'île de Porri et l'île des Cormorans et haut de 13 m.
Le phare des îles Sanguinaires, datant de 1870, est bâti sur le point culminant de la Grande Sanguinaire, à 80 mètres au-dessus du niveau de la mer. Un ancien sémaphore se trouve plus au sud.
La pointe de la Parata[1], au sein de l'archipel des Sanguinaires, fait partie du Réseau des grands sites de France.
HistoireModifier
Origines du nomModifier

Vue sur la tour génoise de La Parata et sur l'archipel des îles Sanguinaires
Le nom « Sanguinaires », donné à ces îlots, a plusieurs origines ; soit dû à la lumière pourpre qui ensanglante les roches, juste avant le coucher du soleil sur la mer, soit à la couleur des frankénies (Frankenia laevis), petites plantes à fleurs roses dont les feuilles virent au rouge vif en automne, ou aux fleurs roses des nivéoles.
D'autres hypothèses font référence au golfe de Sagone. Des cartes géographiques anciennes font mention des îles « Sagonnaires » (isule sagunarie) nommées par l'évêché de Sagone. Plus tard, des établissements de fortune servirent de lazaret pour les pêcheurs de corail surnommés i sanguinari (les gens au sang noir), revenant d'Afrique.
Mais une autre hypothèse semble l'emporter. Sur une carte datée de 1595, l'archipel est nommé « Sagonares insulae », soit « les îles qui annoncent Sagone ».[source insuffisante]
Cependant, sur une carte datée de 1584, réalisée par Abraham Ortelius, le nom est « Sangianare isole ». Ce même nom apparaît sur une autre carte de ce même cartographe, datée de 1573, et sur une carte de 1567 de Leandro Alberti[2].

Détail d'une carte de la Corse de 1584, où l'on peut voir le nom "Sangianare isole".
Un passé riche et chargé de mystèresModifier
De nombreux récits de voyageurs, dont l’un des plus célèbres est celui d’Alphonse Daudet dans les Lettres de mon moulin et intitulé Le Phare des Sanguinaires, évoquent des traces de vie dans ces îles farouches.
La présence humaine remonterait au xvie siècle, avec la construction d’une tour génoise, sur l’emplacement du phare actuel.
À l'extrémité sud-ouest se trouve une ancienne tour génoise, la tour de La Parata, construite en 1608.
En 1806, Mezu mare devient un poste sanitaire avec la construction d’un lazaret, aujourd'hui en ruine, destiné aux pêcheurs de corail retournant en Afrique.
Le sémaphore, implanté sur le piton central, est mis en service en 1865 et désarmé en 1955. Le phare est automatisé en 1985, date à laquelle le dernier des résidents quitte l’île.
Menaces et sauvegardeModifier
En 1959, les îles sont vendues à une société immobilière qui envisageait de lotir les îlots et d'installer un téléphérique de la Pointe de la Parata à la Grande Sanguinaire. Le projet ne se réalisa pas, et le conseil départemental de la Corse-du-Sud a ensuite acquis l'intégralité du site[réf. nécessaire].