- Télé-pilote : Lolo13
- Date : 25/01/2023
- Type : Eau
- Accessibilité : Accès à pied > 1 000 m.
Proche de SAINT-CHAMAS
- Plafond de vol : 50 m. max.
- Fiche de vol : Fiche de vol
- Vidéo : Lien Vidéo
- Notes :
Le site de « la Petite Camargue » est localisé sur la commune de Saint-Chamas, dans le dép... [+]
Le site de « la Petite Camargue » est localisé sur la commune de Saint-Chamas, dans le département des Bouches-du-Rhône. D’une superficie de 94 ha, ce site est implanté à l’embouchure de la Touloubre, là où ce cours d’eau rejoint les eaux saumâtres de l’étang de Berre. Ainsi, alimentée en eau douce (Touloubre) et en eau saumâtre (étang de Berre), la Petite Camargue de Saint-Chamas accueille des milieux naturels variés (cordon littoral coquiller, sansouïres, roselière, prairies humides, ripisylve de la Touloubre, garrigue…) permettant l’expression d’une flore et d’une faune diversifiées et remarquables. Ce site jouxte un secteur également reconnu pour sa richesse, notamment sur le plan ornithologique : les Palous, situés au Sud-ouest de la Petite Camargue et propriété de la commune de Saint-Chamas.
L’occupation humaine est ancestrale sur les rives de la Touloubre puisqu’une installation daterait du mésolithique (6 000 av. JC). Au Nord du marais des Signolles, des indices archéologiques laissent supposer la présence d’une cité étrusque. Le pont Flavien, aujourd’hui classé Monument Historique, constitue le principal vestige de l’époque romaine.
Au XIXe siècle, la Touloubre est endiguée pour permettre l’irrigation de cultures de plus en plus nombreuses.
Entre les deux Guerres Mondiales, deux exploitations agricoles étaient présentes sur le site. Ces petites exploitations vivrières étaient diversifiées avec de l’élevage.
En 1964, EDF construit la centrale hydroélectrique de Saint-Chamas et rachète en 1966 le site pour y réaliser des aménagements hydrauliques dont la digue qui, en limitant les échanges avec l’étang de Berre, l’a considérablement modifié.
En 1985, le site fait l’objet d’un projet de marina destinée à l’accueil d’une clientèle hollandaise. Contesté, le projet sera abandonné. C’est ce qui a permis au Conservatoire du littoral d’intervenir et d’en faire l’acquisition en 1998.
La faune
On compte plusieurs espèces d’insectes remarquables, bien souvent inféodées aux zones humides, parmi lesquelles deux libellules : l’Agrion de Mercure et la Cordulie à Corps fin, et un papillon : la Diane.
Avec plus de 200 espèces observées sur 94 ha, le site est aussi une zone majeure de nidification, de migration et d’hivernage pour les oiseaux. Rousserolle turdoïde, Busard des roseaux, Sterne naine ou Hirondelle rousseline, font partie des espèces remarquables nicheuses.
Parmi les reptiles protégés, on note la présence du Lézard ocellé, de la Cistude d’Europe et du Psammodrome d’Edwards.
La Touloubre accueille 2 espèces patrimoniales de poissons : la Blennie fluviatile et l’Anguille.
Enfin, Petit murin et Grand rhinolophe font partie des chauves-souris qui gîtent dans la carrière de la Sambre.
La flore
Très rare dans le département des Bouches-du-Rhône, la Scorzonère à petites fleurs fait partie des espèces patrimoniales connues sur le site et représente un enjeu de conservation fort.
C’est également le cas de l’Hélianthème à feuilles de marum, qui occupe les garrigues à Chênes kermès et Romarin, ainsi que du Statice de Provence, implanté sur les falaises littorales bordant l’étang de Berre.
Le Conservatoire des Espaces Naturels de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (CEN PACA) gère ce site depuis 1999. Depuis 2002, 3 plans de gestion successifs ont permis de fixer les grands objectifs suivants :
- la restauration des habitats naturels à fort intérêt patrimonial comme la roselière ou encore la ripisylve de la Touloubre (maintien de niveau d’eau favorable à l’avifaune paludicole de la roselière des Signolles, suivi des niveaux d’eau etc.) ;
- la connaissance et le suivi de la biodiversité (suivi faunistique et floristique) ;
- le maintien d'une activité agricole compatible avec les enjeux de conservation; Depuis 2016, un troupeau de vaches Aubrac pâture sur le site en mode extensif.
- la lutte contre les espèces exotiques envahissantes (chantier d’arrachage de la Jussie, veille sur l’apparition d’espèces exotiques envahissante etc.) ;
- l’accueil et la sensibilisation du public aux richesses du site (Aménagement d’une aire de stationnement et d’accueil du public, pose de panneaux d’information et de sensibilisation ; visites guidées etc.).